Responsabilités pédagogiques des écoles à journée continue

Le développement des écoles à journée continue conduit à une imbrication de l’enseignement et des loisirs. Le projet «AusTER» du FNS explore les responsabilités pédagogiques des différentes parties prenantes.

Fiche signalétique

  • Institut(s) Institut enfance, jeunesse et famille
  • Organisation d'encouragement Fonds national suisse FNS
  • Durée 01.01.2016 - 31.03.2020
  • Direction du projet Prof. Emanuela Chiapparini et Prof. Patricia Schuler
  • Équipe du projet Christa Kappler
    Andrea Scholian
  • Partenaire ZHAW Travail social
    Haute école pédagogique de Zurich
    Département des écoles et des sports de la ville de Zurich
  • Mots-clés École à journée continue, Coopération, Professionnalisation, Loisirs, École, Travail social

Situation initiale

L’augmentation considérable de la demande en matière d’accueil périscolaire ces dix dernières années a entrainé le développement d’écoles à journée continue dans toute la Suisse. Dans le cadre du projet pilote «Tagesschule 2025» (École à journée continue 2025), la ville de Zurich est la première commune suisse à introduire progressivement et globalement des écoles à journée continue. Les repas de midi répartis en fonction du niveau scolaire, ainsi que l’offre supplémentaire en matière de loisirs, sont conçus pour offrir aux élèves un véritable plus (socio-)pédagogique. 

Objectifs

Ce projet analyse l’atteinte des objectifs (socio-)pédagogiques, la qualité de l’offre, le cadre financier, ainsi que la clarification et la négociation des responsabilités pédagogiques entre les différentes parties concernées.

Démarche

Les chercheuses et chercheurs de la Haute école spécialisée bernoise (BFH), de la Haute école zurichoise en sciences appliquées (ZHAW) et de la Haute école pédagogique de Zurich (PHZH) ont interrogé les administrations scolaires, les directions d’accueil périscolaire, le personnel enseignant, les personnes chargées de l’accueil périscolaire, les parents, les prestataires de cours, les travailleurs sociaux et les travailleuses sociales scolaires ainsi que les élèves de la ville de Zurich un an avant, puis un an après l’introduction des écoles à journée continue.

Résultats

Jusqu’à présent, la coopération interprofessionnelle était limitée au niveau organisationnel, par exemple, par l’intermédiaire de canaux d’échange institutionnels entre les membres des équipes pédagogiques. Il est toutefois possible d’améliorer la connaissance des activités (socio-)pédagogiques des autres professions. Les habitudes de collaboration asymétriques ou unilatérales compliquent en outre la mise en place d’une collaboration interprofessionnelle durable et sont donc potentiellement sources de conflit.

Le renforcement escompté du lien entre enseignement et loisirs devrait également permettre aux écoles à journée continue de développer la compréhension de l’éducation. Celle-ci repose en effet actuellement sur des modèles d’action stéréotypés (le corps enseignant transmet les connaissances et les personnes chargées de l’accueil périscolaire promeuvent le développement personnel et la construction de l’identité) et peut dont être développée.

Le bien-être des enfants fréquentant les écoles à journée continue dépend de la qualité de l’alimentation, du contact avec des camarades du même âge et des options d’organisation de loisirs scolaires. On constate en parallèle une rupture moins marquée avec la normalité scolaire.
La suppression des devoirs dans les écoles à journée continue a un impact sur l’implication des parents. En fonction de leur confiance dans l’école et des performances scolaires de leurs propres enfants, les parents adoptent des attitudes différentes, allant de l’abandon, vu de manière positive, de la responsabilité personnelle jusqu’à un contrôle plus strict des performances scolaires.

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