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Questions à Lena Thomma, étudiante à la HKB
26.06.2024 Lena Thomma en est à son deuxième semestre d’études à l’Institut littéraire suisse de Bienne. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle nous en dit plus sur son parcours à la HKB, sa carrière et ses objectifs.
Les vacances semestrielles ont déjà commencé. Pourtant, ça bouge à l’Institut littéraire suisse de Bienne ! Les préparatifs pour les cérémonies de remise des diplômes de cette année battent leur plein. Lena Thomma devra faire preuve d’un peu de patience avant d’obtenir son diplôme. L’étudiante argovienne vient de terminer son deuxième semestre à l’Institut littéraire suisse. Notre rencontre se fait au son des clapotis du petit étang naturel à proximité et sous les feuilles des grands arbres qui nous offrent une ombre agréable.
Comment as-tu découvert l’Institut littéraire suisse et comment as-tu atterri à Bienne ?
J’ai toujours aimé lire et écrire. Pendant longtemps, je voulais travailler dans le lectorat. Je pensais qu’il fallait faire des études d’allemand pour ça et je ne me voyais pas faire ça. Après le gymnase, j’ai donc enchaîné avec un apprentissage dans l’édition. J’ai alors réalisé que le système académique ne me plaisait pas particulièrement. J’ai compris que je devais suivre des études dans lesquelles je m’investirais totalement et où je prendrais du plaisir. J’ai donc opté pour l’écriture littéraire.
Suis-tu un processus particulier pour écrire ? D’où vient ta créativité ?
J’ai longtemps eu peur d’écrire. Je me répétais sans cesse qu’il fallait que mes écrits soient bons. Cela fait un bon moment, que je m’impose chaque jour de m’asseoir et d’écrire. Si rien ne vient, je mets un chronomètre sur 20 minutes. Ça m’aide à chaque fois. Rester comme ça devant sa page blanche pendant 20 minutes, je vous assure, à la fin, elle ne l'est plus ! Si, par la suite, on se rend compte que le texte n’est pas bon, on peut le retravailler. Et s’il est vraiment mauvais, ce n’est pas si grave, car on a une nouvelle chance le lendemain.
Qu’est-ce qui t’inspire pour écrire ?
Bizarrement, même si je lis beaucoup, je m’inspire très peu de livres ou d’autres auteur·es. Ce que j’écris vient plutôt des films et des séries que je regarde.
Bien sûr, je m’inspire aussi de la vie réelle ou des sujets qui me préoccupent. La plupart du temps, ce sont les mêmes sujets au fil des années. Mais je ne peux répondre avec précision à cette question qu’après coup. Il me faut du temps avant de découvrir ce qui m’a inspiré, car je n’en avais pas conscience au moment d’écrire mon texte ou de le retravailler. Je pense que l’on traite automatiquement les choses qui nous préoccupent de manière autobiographique, mais on le fait inconsciemment. Si je connaissais déjà les réponses à mes questions, je n’écrirais pas dessus.
Te souviens-tu de ton tout premier texte ?
Je l’ai gardé ! Je l’ai écrit sur une feuille dont le recto était déjà imprimé. Elle venait d’un livre d’images qui parlait d’une famille de souris dont l’une était harcelée. Ma mère me la ressort parfois encore !
Y a-t-il un objectif que tu aimerais atteindre pendant ou après tes études à la HKB ?
Pendant les vacances semestrielles, je travaille à 70% et je sors un peu plus tôt chaque soir. J'adore pouvoir faire ça, car je peux prendre le temps d’écrire tous les jours. Je pense perpétuer cela d’une manière ou d’une autre après mes études. En tout cas, après mes études, je souhaite garder contact avec des personnes qui lisent et écrivent. J’aimerais un jour peut-être publier un plus long projet. Ce serait génial.
Bien sûr, ce serait super si je devenais une grande écrivaine. Mais je crois que cela dépend de nombreux facteurs extérieurs. Pour l’instant, le plus important est que je conserve le plaisir d’écrire. Le reste, je le laisse venir à moi.
En trois mots, comment décrirais-tu ton vécu à l’Institut littéraire suisse jusqu’à présent ?
Bienveillant, révélateur et très chaleureux.